Comment soigner la sécheresse vaginale ?
Sommaire de l'article
- Comment reconnaître les symptômes d’une sécheresse vaginale ?
- La ménopause n’est pas la seule responsable
- Un tabou démystifié : Oser parler de la sécheresse vaginale
- Les solutions pour contrer la sécheresse
- Évitez la sécheresse vaginale au quotidien
La sécheresse vaginale est un manque d’hydratation à l’intérieur du vagin. Très courant chez les femmes ménopausées à cause d’une baisse de la production d’hormones (œstrogènes), elle peut toucher les femmes de tout âge. En effet, la sécheresse intime est une affection fréquente dont il ne faut pas avoir honte. Exprimé à différents moments de la vie d’une femme, c’est un phénomène tout à fait naturel et normal.
Imaginez le vagin comme un écosystème complet. Il possède son propre microbiote composé de microorganismes et de bactéries saines pour le bon fonctionnement global. Dès lors, pour un vagin en pleine santé, le PH ainsi que l’hydratation doivent être optimaux. En cas de sécheresse vaginale, il y a un déséquilibre qui s’opère.
Comment reconnaître les symptômes d’une sécheresse vaginale ?
On reconnait la sécheresse vaginale à différents symptômes :
- Des sensations inconfortables autour du vagin ;
- Une sensation d’irritation constante ;
- Des douleurs et de l’inconfort durant les relations sexuelles ;
- Le manque de lubrification ;
- Une probable baisse de libido liée à ce manque d’hydratation ;
- Le besoin d’uriner plus fréquemment ;
- Des infections urinaires à répétition ;
- Des sécrétions vaginales inhabituelles ;
La ménopause n’est pas la seule responsable
Bien qu’une femme ménopausée sur deux souffre de sécheresse vaginale à cause des changements hormonaux, la ménopause n’est pas la seule cause responsable de cette pathologie. De plus, les premiers symptômes n’arrivent généralement que 5 à 10 ans après le début de la ménopause.
Dès lors, quels sont les autres cas :
- L’allaitement : une femme allaitante pourrait vivre les inconforts liés à la sécheresse vaginale ;
- Certains médicaments tels que les contraceptifs oraux, les antidépresseurs, certains antibiotiques, les antihistaminiques, etc.
- La sécheresse apparait également après une hystérectomie, une chirurgie des ovaires ou encore la chimiothérapie (cancer du sein, etc.).
- La prise de drogue ou d’alcool de manière excessive ;
- L’absence de préliminaires lors des rapports sexuels ;
- Les frottements avec des sous-vêtements trop serrés ;
- Certains cas de diabète ;
- Les savons et les détergents non adaptés à la muqueuse vaginale.
Les œstrogènes ont la mission d’entretenir la muqueuse vaginale. Dès lors, les hormones sont directement liées à un dérèglement visible sur la muqueuse, et donc la sécheresse. Lorsqu’une diminution du taux d’œstrogènes apparait, la muqueuse s’affine, les rugosités disparaissent et le microbiote vaginal change. D’ailleurs, les muqueuses perdent de leur épaisseur lorsqu’un déséquilibre se fait sentir.
La vie impacte énormément sur la qualité du microbiote vaginale. La femme ne s’en rend pas forcément compte, mais saviez-vous que le stress pouvait être responsable d’une sécheresse vaginale bien installée ? Parfois, on ne cherche pas suffisamment la cause à un problème. En effet, la sécheresse n’est finalement que le résultat qu’un déséquilibre de vie.
Finalement, les femmes ne sont pas à l’abri d’un dérèglement de la santé de leur vagin. En effet, si vous souffrez d’une maladie auto-immune, d’allergies fréquentes, d’inflammations constantes, vous avez plus de risques de générer une sécheresse vaginale. Elle n’est qu’une conséquence et donc vous n’êtes absolument pas responsable de ce qui vous arrive.
Un tabou démystifié : Oser parler de la sécheresse vaginale
Les femmes sont nombreuses à souffrir, mais peu osent aborder la problématique avec leur médecin ou même leur gynécologue. Souvent associées à un unique manque de libido, les femmes ont souvent honte. Elles se taisent et souffrent en silence. En effet, la souffrance est réelle, car la qualité de vie est altérée. De plus, la femme perd petit à petit confiance en son potentiel de femme et son estime d’elle s’en voit lésée. Trop souvent, la vie sexuelle décline face à cette problématique.
Mesdames, n’ayez crainte, nous connaissons toutes cette problématique.
Sièges d’autres infections vaginales (mycose), la sécheresse vaginale ne doit pas rester muette. Pour l’affronter, heureusement, des solutions existent.
Les solutions pour contrer la sécheresse
En priorité : les hydratants vaginaux.
Tout d’abord, ne confondez pas les lubrifiants avec des hydratants. Le lubrifiant, sous forme de gel aqueux, facilite les rapports sexuels, mais n’hydrate pas le vagin.
Pour rappel, n’utilisez jamais de produits gras, comme la vaseline ou l’huile d’olive pour permettre la pénétration, car ces produits créent des ruptures de préservatifs.
Évitez tout problème en utilisant des lubrifiants de qualité adaptés au ph de votre vagin.
Le gel hydratant Gynofit s’utilise, non pas en cure, mais au besoin. Généralement, les femmes en appliquent chaque soir en début de traitement, puis 2 à 3 fois par semaine selon l’évolution des symptômes. Ce traitement est de longue durée et peut parfois durer un an.
Ensuite : Les traitements hormonaux.
Curieusement la sévérité des symptômes ressentis par les femmes n’est pas toujours en accord avec ce qui est mis en évidence lors de l’examen clinique et la prise de sang (Taux sériques d’œstradiol).
Dès lors, vu que le dérèglement hormonal n’est pas forcément la cause du problème, les traitements hormonaux ne doivent pas être utilisés en première intention. Parfois, un traitement avec un gel hydratant donne des résultats équivalents à ceux obtenus avec un traitement hormonal.
Des traitements hormonaux locaux sont prescrits pour les femmes qui ont des symptômes modérés à sévère, et dont les hydratants n’ont pas été bénéfiques.
Les traitements à base d’œstrogènes se présentent sous la forme de crème, de bague, de suppositoire ou de comprimés. L’amélioration peut intervenir entre 2 et 12 semaines. 12 à 15 % des patientes continuent, malgré tout, de souffrir des symptômes, et ce, malgré le traitement.
Évitez la sécheresse vaginale au quotidien
Voici quelques recommandations supplémentaires pour soulager la situation et limiter les risques d’aggravation :
- Limitez les savons parfumés agressifs pour la flore vaginale et favorisez une toilette intime naturelle ;
- Prolongez les préliminaires avant un rapport sexuel pour favoriser l’excitation sexuelle ;
- Évitez les douches vaginales ;
- Ayez une bonne hygiène de vie globale.
De nombreuses femmes peuvent se sentir soulagées. La sécheresse vaginale est tout à fait normale dans le cycle de vie d’une femme. De plus, les solutions proposées sont saines et permettront de rétablir la situation sur un court, moyen ou long terme.